Publié dans Société

Week-end confiné à Antananarivo - Plus d’un demi-millier d’indisciplinés sanctionnés !

Publié le dimanche, 25 avril 2021

Des centaines de Tananariviens n’ont peut-être pas compris les enjeux du confinement total appliqué sur l’ensemble de la Région d’Analamanga durant le week-end. En raison de l’explosion des nouvelles contaminations au coronavirus dans la Région, les éléments de la Police nationale mobilisés au niveau des quartiers de la Commune urbaine d’Antananarivo, des Districts d’Avaradrano et d’Atsimondrano pour une opération de sécurisation, ont été contraints de sanctionner des centaines de gens indisciplinés dans les rues.

En deux jours, 732 Tananariviens n’ont pas respecté les mesures de confinement total et ont été punis. Pour samedi dernier, les 338 personnes arrêtées sont constituées de marchands de légumes et d’autres produits non essentiels. A cela s’ajoutent des personnes curieuses de savoir le déroulement du confinement total. Pire encore, des jeunes inconscients ont même profité de la situation pour faire une balade en amoureux. Pour la journée dominicale, les éléments de la Police nationale ont arrêté 394 individus dont des joueurs de pétanque et des adeptes de combat de coqs. Les ruelles des bas-quartiers, entre autres, ont été envahies par des badauds. Il a fallu aux Forces de l’ordre d’user du gaz lacrymogène pour les disperser.

« Toutes les personnes qui ne suivent pas les mesures liées au confinement ont été placées en garde à vue au niveau des Postes de police situées dans les zones où elles ont été embarquées. La durée de la détention dépend par contre de la circonstance de leur arrestation. Quelques individus verbalisés ont été libérés sur l’heure, notamment les usagers de la route qui sont sortis de chez eux sans aucune raison. Ceux qui ont gravement enfreint les règlements, par exemple les badauds qui se sont attroupés pour un jeu de cartes, une partie de football ou encore des combats de coqs ont dû passer la nuit au violon », a expliqué un policier.

Effectivement, au cours de ces deux derniers jours, seuls les épiceries ont été autorisées à ouvrir jusqu’à 13h. Cependant, il a été remarqué que cette disposition n’a pas été suivie à 100 %. Des marchands ont encore laissé leurs portes semi-ouvertes dans certains quartiers. Il en est de même pour les vendeurs de légumes et de viandes. « C’est pour nos clients que nous prenons encore le risque de travailler malgré le confinement. Nous savons très bien qu’ils ne disposent pas assez d’argent pour une provision de deux jours », se désole une vendeuse de fruits et légumes à Andavamamba.

Rappelons qu’Antananarivo est devenue une zone rouge en matière de contamination au coronavirus depuis le mois de mars. Des mesures de restriction ont été déjà appliquées, mais cela n’a pas suffi pour rompre les chaînes de transmission. Dans son intervention télévisée du 18 avril dernier, le Président de la République Andry Rajoelina a pris la décision de confiner la Région d’Analamanga pour deux week-ends.

K.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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